L’amitié, moteur de la sagesse ?

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    Quand trois amis, un moine – Matthieu Ricard –, un psychiatre – Christophe André – et un philosophe – Alexandre Jollien –, prennent le temps d’échanger pendant une dizaine de jours dans une maison en Dordogne, naît un ouvrage exaltant : Trois amis en quête de sagesse. Ils nous livrent ici leur vision d’une société plus sage.

    Pascal Greboval : Vous avez rédigé ce livre à trois voix pour  répondre aux questions que tout être humain se pose sur la conduite de son existence . Ce titre, Trois amis en quête de sagesse, signifie-t-il que notre époque manque de sagesse ou que nous aspirons tous à devenir sage ? Avons-nous tous les mêmes aspirations ?

    Christophe André La sagesse est une aspiration éternelle des humains, en Orient comme en Occident. Sa quête n’a, à mon avis, rien de spécifique à notre époque. Par contre, notre civilisation occidentale, devenue très méfiante envers les maîtres à penser, ne valorise pas assez la sagesse, et admire trop la réussite, le succès, le statut, l’argent. Aux États-Unis, une étude de psychologie sociale avait montré que, si la plupart des gens admirent davantage le dalaï-lama que l’acteur américain Tom Cruise, la plupart préféreraient avoir la vie de Tom Cruise que celle du dalaï-lama ! Nous voulons bien admirer vaguement la sagesse, mais, au fond de nous, nous préférons la gloire et la richesse… Pourtant, la sagesse ne repose sur rien de complexe ; elle ne nécessite pas d’être très âgé, très cultivé ou très diplômé, juste de s’efforcer d’avoir –   en y travaillant chaque jour – ce que Salomon demande à son Dieu dans la Bible : « un cœur intelligent ». C’est-à-dire un mélange d’écoute, de recul, de bienveillance, de curiosité, de discernement, de stabilité émotionnelle, d’équilibre intérieur, d’où émerge la sagesse.

    Matthieu Ricard Notre époque manque-t-elle de sagesse ? Sans doute. Aspirons-nous tous à devenir sage ? Cela semble douteux. En ce qui concerne le premier point, le fait qu’un certain nombre d’entre nous manque de sagesse n’a rien de nouveau. Si notre époque manque de sagesse, il en allait de même des générations passées. Cela n’implique nullement une vision négative de l’être humain, mais indique le fait que, depuis des temps immémoriaux, le manque de discernement et la confusion mentale n’ont cessé de créer de multiples souffrances pour nous-même et pour les autres. Cela dit – et c’est ce qui reflète une vision profondément positive de l’être humain –, nous avons tous le potentiel de passer de l’ignorance à la connaissance, de l’égarement à la sagesse, de l’égoïsme à la compassion, des conflits intérieurs à une sérénité immuable. Bref, le manque de sagesse est une sorte d’addiction aux causes de la souffrance. Notre époque offre évidemment certaines particularités quant aux causes de ces souffrances. Je pense en particulier à l’essor de l’individualisme. Il ne faut pas perdre espoir, car nous avons tous en nous la possibilité de devenir de meilleurs êtres humains, pour mieux nous mettre au service d’autrui.

    Alexandre Jollien La question de la sagesse est des plus passionnantes. C’est elle qui redonne saveur au quotidien, qui permet de dire « oui » au tragique de l’existence, de grandir jour après jour dans une joie et une paix profonde. Pourquoi l’associe-t-on encore à quelque chose de rabougri, de triste quand elle ouvre des allées de joie et d’allégresse, quand elle nous rend plus vivants et plus aimants ? Sur la route, il y a heureusement des guides : la philosophie et les grandes traditions. Aristote, par exemple, nous enseigne que le souverain bien, c’est le bonheur, et qu’il réclame la pratique de la sagesse, un art de vivre concret, en somme. En chemin, il est aisé de trébucher et de se casser la figure en s’égarant dans la poursuite de faux biens, comme le plaisir à tout prix, la reconnaissance, la richesse. Boèce a une très belle image : il dit que chacun cherche le bonheur, mais que plus d’un s’égare comme un ivrogne qui tente de rentrer à la maison sans vraiment se rappeler où elle se trouve. La sagesse, en un mot, c’est ce savoir de l’essentiel, ce savoir-être qui congédie les illusions, les bornes de l’égocentrisme et qui nous aide à aimer la vie et l’autre. Je pense que sous des milliers d’attentes, sous des rêves, se trouve en chaque femme et en chaque homme l’aspiration profonde à goûter le bonheur. Philosopher, c’est pratiquer une ascèse, se mettre en route sur un chemin. C’est, en quelque sorte, revenir à la maison, trouver au fond du fond la paix, la joie qui nous précèdent. Et, sur ce chemin, Spinoza apporte de l’eau à notre moulin lorsqu’il distingue les désirs adéquats, ceux qui naissent de notre nature profonde, et les désirs inadéquats, ceux que nous importons du dehors, via la publicité, par imitation, et qui nous aliènent. La sagesse est donc de devenir pleinement humain ici et maintenant.

    Cette quête vers la sagesse n’est-elle pas entravée – pour faire simple – par notre société de consommation qui brouille les pistes ? Vous consacrez un chapitre à la liberté dans votre livre. Nos sociétés se targuent de garantir nos libertés ; pourtant, elles favorisent notre addiction au sucre, aux réseaux sociaux, à la télévision… Tout le contraire de la liberté. Comment résister à ces pressions sociétales ?

    C. A. Oui, notre société nous perturbe psychologiquement ! Il y a des perturbateurs endocriniens qui affolent et empoisonnent nos corps, et des perturbateurs publicitaires et consuméristes qui affolent et empoisonnent nos âmes. Des sommes d’argent énormes sont consacrées à la publicité et au marketing ; beaucoup de personnes intelligentes et diplômées consacrent du temps à réfléchir, non pas à ce qui pourrait nous rendre plus sages et plus heureux, mais à ce qui pourrait nous inciter à acheter tel ou tel produit, souvent parfaitement inutile – nous avons déjà tout – ou profondément toxique pour nous ou notre environnement. La sagesse, c’est : un, d’avoir conscience de ces pollutions mentales énormes dans lesquelles nos esprits baignent ; deux, de ne pas se croire plus fort qu’elles, mais au contraire se savoir et se reconnaître faible et vulnérable ; trois, d’en tirer la seule conclusion possible : si je ne fais rien, je serai le jouet de ces influences, mais si je lutte, si je fais des exercices de « détox du consommateur » – méditer, ne pas faire de shopping réel ou virtuel, avoir des loisirs gratuits et proches de la nature, se méfier des écrans comme de la peste, se répéter, comme nous le racontons dans le livre, le mantra « Je n’ai pas besoin de ça, je n’ai pas besoin de ça… », etc. –, alors je serai mieux protégé.

    M. R. La société de consommation nous livre à la pseudo-liberté de faire tout ce qui nous passe par la tête et nous prive de points de repère. Un ami tibétain qui contemplait la multitude des enseignes lumineuses publicitaires à New York me disait : « Ils essaient de voler mon esprit. » La société de consommation et la publicité font de leur mieux pour nous faire acquérir des choses qui ne sont pas vraiment utiles, encore moins indispensables. Ce travers n’est pas nouveau. On raconte que Socrate remarquait en traversant la ville d’Athènes : « Tant de choses dont je n’ai pas besoin. »

    Quant à la liberté intérieure, elle nous permet de savourer la simplicité limpide du moment présent, libre du passé et affranchie du futur. Se libérer de l’envahissement des souvenirs du passé ne signifie pas que l’on soit incapable de tirer des enseignements utiles des expériences vécues. S’affranchir de l’appréhension à l’égard du futur n’implique pas que l’on soit incapable d’aborder l’avenir avec lucidité, mais que l’on ne se laisse pas entraîner dans des ruminations inutiles.

    En fin de compte, être libre, c’est être maître de soi-même. Pour beaucoup de gens, une telle maîtrise concerne la liberté d’action, de mouvement et d’opinion, l’occasion de réaliser les buts qu’on s’est fixés. Ce faisant, on situe principalement la liberté à l’extérieur de soi, sans prendre conscience de la tyrannie des pensées. De fait, une conception répandue en Occident consiste à penser qu’être libre revient à pouvoir faire tout ce qui nous passe par la tête et traduire en actes le moindre de nos caprices. Étrange conception, puisque nous devenons ainsi le jouet des pensées qui agitent notre esprit, comme les vents courbent dans toutes les directions les herbes au sommet d’un col.

    A. J. Étrange ! Pour désigner un caillou qui tombe, on emploie l’expression « chute libre ». Être libre, c’est d’abord être affranchi de soi, des représentations, des mécanismes, des préjugés, de l’égoïsme. La liberté s’exerce en action, ici et maintenant. En ce sens, tout peut devenir occasion de progrès et de liberté. Maître Eckhart dégage une voie royale lorsqu’il dit : « Observe-toi toi-même et, dès que tu te trouves, laisse-toi, il n’y a rien de mieux à faire. » Très concrètement, nous pouvons toujours nous déconnecter, résister gentiment à cette pente naturelle qui nous mène à l’individualisme : entrer dans un magasin avec à l’esprit le désir de ne pas consommer, démarrer la journée avec l’intention profonde d’aider quelqu’un ce jour-là. Autant d’actes qui font naître une liberté et nous arrachent à une aliénation qui nous cloue sur place. Chacun est invité à bâtir un art de vivre pour s’avancer dans la joie, quitter les passions tristes et aimer davantage, c’est-à-dire plus librement son prochain.

    L’éloge de la simplicité, de la méditation et de l’altruisme et la dénonciation du culte de l’ego et de la consommation à outrance sont des thèmes centraux dans ce livre et dans vos ouvrages respectifs. Ces derniers se vendent très bien, mais on ne voit pas de changements importants dans la société. Sont-ce les médias – traditionnels –, qui occultent un mouvement de fond, ou nos contemporains ont-ils des difficultés à passer à l’acte ? Et, justement, comment les inviter à passer à l’acte ?

    Rencontres Dordogne Matthieu Ricard - sagesse
    © Philippe Danais

    C. A. Les changements sont toujours longs à se mettre en place, même une fois que les sociétés, du moins la majorité de leurs citoyens, ont pris conscience de leur nécessité. Prenez l’exemple du tabac : dès le début des années 1950, on a su avec certitude, études scientifiques à l’appui, qu’il était un cancérigène puissant. Pourtant, travail des lobbies, inertie politique et dépendance énorme des fumeurs aidant, il faut attendre en France 1976 – loi Veil –, puis 1991 – loi Évin – et 2006 – décrets d’application – pour que les non-fumeurs soient enfin protégés dans les lieux publics ! Trente à cinquante ans pour que l’évidence s’impose dans la vie quotidienne ! Mêmes scénarios, en plus longs encore, pour le racisme, le sexisme, le spécisme, etc. Donc, nous progressons, mais trop lentement…

    M. R. Je suis tout à fait d’accord avec Christophe. Les changements de culture prennent du temps. Toutefois, ce qui est réconfortant, c’est qu’ils sont beaucoup plus rapides que les changements génétiques qui pourraient introduire dans la race humaine un super-gène de l’altruisme, de la coopération et de la solidarité. L’étude de l’évolution des cultures est l’une des branches les plus passionnantes de la théorie de l’évolution. C’est cette évolution culturelle qui a permis les transformations majeures qui se sont produites dans les sociétés humaines depuis l’apparition de notre espèce. C’est ainsi, par exemple, qu’au cours des trois derniers siècles, notre perception culturelle de la violence, des guerres en particulier, a considérablement évolué. Nous sommes passés de cultures qui considéraient la torture comme un spectacle public tout à fait acceptable et la guerre comme noble et glorieuse, à une société où la violence est de moins en moins tolérée et la guerre de plus en plus considérée comme immorale et barbare. Nous progressons vers une culture de paix et de respect des droits de la personne.

    Il est donc tout à fait concevable que nous nous dirigions maintenant sur une culture de la « sobriété heureuse ». Cela est même probable, du fait que cette simplification de nos besoins est devenue un impératif pour la préservation de notre planète et de la biosphère et pour notre propre survie.

    A. J. Aller à contre-courant est un chemin qui se fait millimètre par millimètre. D’autant plus que l’adversaire, l’individualisme, est de taille. Je crois que pratiquer la solidarité au quotidien se fait sans éclats. Bien souvent, cela passe complètement inaperçu. Quant aux médias, ils pourraient faire leur l’invitation nietzschéenne de « nuire à la bêtise ». Par exemple, en donnant davantage la parole aux minorités. Je rêve de voir des chroniqueurs handicapés dans les émissions. Il est aussi urgent de redécouvrir les grandes sagesses, de promouvoir un autre art de vivre qui nous déconnecte de l’inessentiel et nous invite à rejoindre l’autre. Je martèle cette belle invitation de Nietzsche qui peut réellement changer la vie. Dans Humain, trop humain, il dit que la meilleure façon de commencer la journée est de se demander si ce jour-là, on peut faire du bien à quelqu’un. Hâtons-nous de le suivre et de mettre la main à la pâte !

    Vous réfutez l’envie de vous poser en modèle. Pourtant, tous les trois, vous suivez l’enseignement de maîtres. Justement, les guides ou les maîtres qui incarnent des valeurs qui ne font-ils pas défaut à notre société ?

    C. A. Rappelons effectivement que nous ne sommes surtout pas des maîtres de sagesse, mais seulement des apprentis studieux et joyeux ! Notre époque se méfie des maîtres, parfois à juste titre – prudence avec les maîtres peu cohérents, sur le modèle « faites ce que je dis, pas ce que je fais », ou avec les gurus abusifs. Mais on peut au moins regretter, comme je le disais plus haut, que la sagesse – et ses grandes figures – ne soit pas plus valorisée, en tout cas pas plus que ne le sont le succès ou la réussite matérielle, sportive, artistique, etc. Un bon maître, cohérent et exigeant, nous met en contact avec une tradition, par son enseignement et son exemple. Et une tradition, cela veut dire des centaines ou des milliers d’humains, souvent plus sages et talentueux que nous, qui ont réfléchi et pratiqué avant nous, profondément, intensément. Ce serait absurde et présomptueux de prétendre se passer de cet héritage ! Mais nous pouvons aussi rencontrer en chaque humain que nous croisons un maître dans un domaine précis : libre à nous de nous inspirer de ce que les personnes que nous côtoyons ont d’admirable !

    M. R. Il est certes éminemment précieux d’avoir des modèles de vie. En ce qui me concerne, il s’est agi principalement de maîtres spirituels, mais cela ne peut pas être le cas de tout le monde. Nous pouvons donc nous inspirer de bien d’autres modèles… Gandhi, Martin Luther King et, plus près de nous, des personnes comme Jean Vanier, fondateur de L’Arche, lieux d’accueil dans lesquels on partage la vie de personnes handicapées, ou encore Jane Goodall, qui œuvre inlassablement à la préservation de la biodiversité et, quelqu’un qui vous est cher, Pierre Rabhi, qui nous montre qu’une autre forme d’agriculture est possible pour nourrir la planète.

    A. J. Je préfère parler de référence plutôt que de modèle. L’exercice spirituel, c’est, dès lors, me demander à qui je me réfère pour avancer dans ma vie. Swâmi Prajnânpad pose un diagnostic éminemment libérateur :

    « Vos pensées sont des citations, vos émotions sont des imitations, vos actions sont des caricatures. »

    Vibrante invitation à devenir toujours plus libre. Paradoxalement, il s’agit avant tout de se libérer de soi et, sur ce terrain, côtoyer un maître est une voie souveraine. Un véritable maître ne se pose pas en modèle, mais, comme Socrate, nous invite à devenir ce que nous sommes appelés à être. Ce que la tradition zen appelle les amis dans le bien remplissent cette vocation. L’ami dans le bien nourrit un amour inconditionnel pour son prochain. Il le stimule, l’encourage et l’invite constamment au progrès. Plotin affirmait que nous devenons ce que nous contemplons. Là aussi, les médias, la société ont une responsabilité. Peut-être ont-ils le devoir de nous présenter, non pas des modèles, mais des références qui nous invitent à sortir de l’individualisme, des désirs bornés, des plans de carrière pour oser une solidarité plus grande, plus libre aussi ?

    Pensez-vous envisageable et souhaitable la création d’une « fédération des consciences » – dont vous êtes une forme embryonnaire –, qui aurait pour vocation d’inciter les gouvernants de la planète à stopper la course à la consommation et tous ses avatars ? Ou est-ce le travail de chacun-e ?

    C. A. Je n’en sais rien. Je suis un soignant, un intellectuel, mais pas un militant. Je manque sans doute de l’énergie et du courage nécessaires à cette vocation. Je m’efforce de faire au mieux ma mission d’éveilleur de consciences, mais je n’ai pas de leçons à donner aux personnes qui militent ou fédèrent sur le terrain, dont j’admire et apprécie le travail. Je pense que trois forces sont nécessaires pour que le monde change : la volonté politique, l’activisme associatif et le changement personnel. Je ne suis légitime que dans ce dernier domaine…

    M. R. Je ne suis pas sûr que la création formelle d’une nouvelle entité, aussi inspirante puisse-t-elle sembler, soit la solution la plus pragmatique. J’ai davantage confiance dans l’émergence d’une nouvelle culture. Il me semble que les citoyens du monde ne peuvent que se rendre compte qu’ils se doivent de préserver notre planète pour le bien des générations à venir. On voit déjà poindre cette prise de conscience chez un nombre croissant d’entre nous, plus particulièrement chez les jeunes. Or ce sont eux qui seront chargés de nos institutions dans les décennies à venir. Bref, chacun doit effectuer la transformation individuelle, intérieure et comportementale, qui s’impose. La somme de ces transformations devrait aboutir à l’avènement de cultures plus responsables, plus sages, plus altruistes.

    A. J. Il existe déjà des comités d’éthique et le message des grandes religions et des traditions philosophiques est un trésor dans lequel nous pouvons sans cesse puiser. Je pense qu’il s’agit dès lors d’apprendre à écouter, à sortir de soi, de ses catégories mentales, de ses préjugés pour travailler davantage au bien commun. La question, une fois encore, c’est de savoir qui prend la parole dans notre société et de tout mettre en œuvre pour que la bienveillance et la solidarité ne soient pas étouffées pas les cris de haine et le vacarme de l’égoïsme. La sagesse doit impérativement prendre davantage de place dans notre société et dans nos débats pour que les injustices, les plaies sociales induites par notre mode de vie, s’estompent et disparaissent. Il convient donc de tordre le cou à une image poussiéreuse de la sagesse quand elle est clairvoyante, dynamique et qu’elle peut arracher l’humanité à d’infinies souffrances. L’ascèse, c’est, dès lors, d’être très attentif à ce à quoi nous prêtons l’oreille. Il y a des propos qui nous plombent, qui nous tirent vers le bas et d’autres qui nous conduisent comme par la main vers la liberté.

     

    Entretien réalisé par Pascal Greboval, publié dans Kaizen 25.

     


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    1 COMMENTAIRE

    1. Je viens de terminer votre livre, je l’ai savouré lentement tant j’avais l’impression de retrouver des amis. Merci à vous pour ces bons moments passés avec vous.

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