Figure historique du mouvement écologiste, Noël Mamère est allé à la rencontre des éclaireurs du monde d’après. L’ancien journaliste et ex-député Vert signe sa première BD, Les Terrestres, avec Raphaelle Macaron. Au fil des reportages dans les écolieux et des rencontres avec les pionniers, il défend une écologie humaniste.
En tant qu’ancien journaliste, comment expliquez-vous que les médias mainstream privilégient encore « la plume dans la plaie » au détriment des initiatives porteuses dont vous parlez dans votre bande dessinée ?
Si les journalistes parlent de manière si négative de l’écologie et commencent seulement à découvrir ce qu’elle peut apporter à l’humanité, c’est parce qu’ils ont été imprégnés d’une propagande des progressistes, dans laquelle les écologistes sont présentés comme des « peine–à–jouir », des « défenseurs de la lampe à huile » et des Amish. Vous voyez d’ailleurs revenir en force ces mêmes épithètes de la part des conservateurs de droite comme de gauche qui sont toujours dans une conception ancienne du progrès, avec une certaine vénération de la science et de la technique, considérant que, si l’écologie progresse de manière- très forte dans la société, les intérêts qu’ils défendent seront en danger. Quand on observe ce qui se passe aujourd’hui, par exemple avec la 5G – une demande de moratoire a été formulée par la Convention citoyenne pour le climat et de nombreux élus écologistes –, on peut affirmer que le débat est le symbole d’un fossé qui existe entre ceux qui, comme le président de la République, veulent continuer à rouler sur l’autoroute à grande vitesse en direction du mur et ceux qui disent : « Attendez, le progrès technique n’entraîne pas forcément le progrès humain. » Surtout lorsque ce progrès technique n’est pas contrôlé démocratiquement.
Dans votre BD, vous tentez aussi de convaincre Raphaelle Macaron, une illustratrice de 29 ans, que la collapsologie n’est pas la fin du monde, mais la fin d’un monde, parce que votre coautrice a très peur de ce qu’elle découvre au fil de vos reportages. Vous parlez du changement climatique, de fin du pétrole, de manque d’eau, etc., et vous défendez l’idée de changements radicaux. Pourquoi ?
Je tente d’évacuer un certain nombre d’idées fausses, comme le fait que la collapsologie serait une forme de millénarisme du xxie siècle annonçant la fin du monde. J’essaie en effet d’expliquer à cette jeune femme que ce n’est pas la fin du monde, mais que, si l’on assiste à la fin d’un monde, il est indispensable de mettre en place des outils bien plus radicaux que ceux qui accompagnent le capitalisme et les effets de l’anthropocène. On ne changera pas, on ne bifurquera pas, on ne sortira pas de l’autoroute, et, comme l’a écrit la biologiste et écologiste Rachel Carson en 1962 dans Printemps silencieux : « On ne prendra pas des chemins moins battus si l’on se contente de se garer sur le bord de l’autoroute et de continuer à regarder passer les bagnoles. » Il faut donc mettre en œuvre des politiques beaucoup plus radicales, qui nous permettront de sortir d’un système dont on voit bien qu’il est punitif. Les inondations, les sécheresses, les feux gigantesques, les pollutions, les morts prématurées… C’est cela qui est punitif, ce n’est pas l’écologie ! L’écologie que nous défendons est une écologie qui libère, émancipe et qui est soucieuse de notre destin commun.
« Il faut donc mettre en œuvre des politiques beaucoup plus radicales, qui nous permettront de sortir d’un système dont on voit bien qu’il est punitif. Les inondations, les sécheresses, les feux gigantesques, les pollutions, les morts prématurées… C’est cela qui est punitif, ce n’est pas l’écologie ! L’écologie que nous défendons est une écologie qui libère, émancipe et qui est soucieuse de notre destin commun. »
Mais concrètement, qu’impliquent ces changements radicaux dans le quotidien des Françaises et des Français ?
Je ne suis pas de ceux qui participent de cette propagande selon laquelle il faudrait que le changement vienne uniquement des citoyens. Les citoyens ont certes des responsabilités, mais ils vivent dans une collectivité. Ils ont un État et je crois encore aux vertus de l’État. Les changements doivent être d’abord à l’initiative des gouvernements, des pouvoirs publics. Et évidemment, les efforts de chacun doivent ensuite s’inscrire dans ce récit d’un monde différent.
Quelles dispositions l’État devrait-il prendre d’urgence ?
Prenons l’exemple de la 5G. Aujourd’hui, comme j’ai eu l’occasion de le dire, nous n’avons pas vu de Français avec des pancartes réclamant la 5G. Il s’agit d’un choix industriel, d’une infrastructure. Ce choix industriel est lié à un modèle de société qui contribue notamment à nous pomper allègrement nos données et notre intimité pour enrichir des multinationales monopolistiques. La 5G n’est pas seulement une innovation de plus, c’est un choix industriel et un modèle sociétal qui doivent être débattus en termes classiques de coûts et de bénéfices/risques, comme les écologistes le réclament depuis longtemps, comme on l’a fait pour les OGM… Qu’est-ce que cette innovation coûte à la société, aux individus ? Cela n’est pas à Monsanto, pas plus qu’à Huawei ou à Orange, d’en décider, mais à la société. Cela veut dire qu’un certain nombre de dispositions sont à mettre en œuvre. Par exemple, pour la France, respecter les engagements qui ont été pris sur la fin des néonicotinoïdes, et ne pas accepter de dérogations. Ou respecter, c’est un principe démocratique, la demande de moratoire de la Convention citoyenne pour le climat. Si on ne le fait pas, c’est un recul démocratique. Comme je suis écologiste et suppose qu’il n’y aura pas de réponse solide à un certain nombre d’enjeux écologiques, cela doit aussi se passer au niveau européen.
Je m’engage aux côtés de Kaizen pour un monde de solutions.
Les écolieux que vous avez visités durant vos reportages se contentent-ils « de se garer au bord de l’autoroute » de la société dominante ?
C’est toute la question. Tous ces écolieux sont des pistes. Par exemple, je considère la ZAD de Notre-Dame-des-Landes comme un lieu matriciel. Il est en effet intéressant d’observer comment ces collectifs font fonctionner la démocratie ; comment ils mettent en place des outils que l’on n’utilise pas dans une société à plus grande échelle ; comment- ils échangent les savoirs ; comment ils ont une relation différente au « monde des vivants », comme dirait le philosophe Baptiste Morizot. Dans chacun de ces lieux, c’est la coopération qui prime, mais également la solidarité, l’entraide. C’est aussi le contraire du survivalisme, car il y a une volonté d’être en prise avec les situations existantes, avec les lieux où ils se trouvent. Ils ne sont donc pas coupés du monde, bien au contraire, ils sont en lien avec lui et contribuent même à le revitaliser. Mais les questions que l’on doit se poser sont les suivantes : « La somme de ces écolieux fera-t-elle société ? Cela sera-t-il suffisant pour créer un mouvement de société qui agira sur les institutions ? » Je n’ai pas les réponses. Car je ne suis pas de ceux qui participent à cette propagande selon laquelle il faudrait que le changement soit uniquement de la responsabilité des citoyens ; parce qu’ils vivent dans une collectivité, ils ont un État et je crois encore aux vertus de l’État. Même si les efforts de chacun s’inscrivent dans le récit commun d’un monde différent, les premiers changements doivent être à l’initiative des gouvernements et des pouvoirs publics.
« Même si les efforts de chacun s’inscrivent dans le récit commun d’un monde différent, les premiers changements doivent être à l’initiative des gouvernements et des pouvoirs publics. »
Par exemple ?
Prenons de nouveau l’exemple de la 5G. Aujourd’hui, on n’a vu aucun Français qui portait une pancarte réclamant la 5G ! La 5G n’est pas seulement une innovation de plus ; c’est un choix industriel qui entraîne un modèle de société qui contribuera notamment à continuer de nous pomper allègrement nos données et notre intimité pour enrichir un certain nombre de grands monopoles mondiaux. Ce sujet doit être débattu avec les pouvoirs publics, c’est ce que les écologistes réclament depuis longtemps, comme cela a été fait pour les OGM. On doit se poser les vraies questions, comme « que coûte cette innovation à la société en matière de bénéfices et de risques ? ». Ce n’est ni à la 5G ni à Monsanto, pas plus qu’à Huawei ou à Orange de décider de ce que chacun va faire, mais à la société d’en décider. Cela veut dire qu’il y a un certain nombre de dispositions à mettre en œuvre. C’est un principe démocratique. De même, nous devons aussi ne serait-ce que respecter les engagements de la France qui ont été pris pour mettre fin aux néonicotinoïdes et n’accepter aucune dérogation. C’était aussi une demande de moratoire de la Convention citoyenne pour le climat.
En effet, on ne voit pas de citoyens brandissant des pancartes dans la rue pour réclamer la 5G ni, à l’inverse, pour en demander l’interdiction. Et, pour reprendre la formule de Jacques Ellul que vous citez souvent – « exister, c’est résister » –, aujourd’hui il existe une majorité silencieuse noyée dans le confort individuel. Comment opérer un changement de paradigme ?
Comme le dirait mon ami philosophe Daniel Cérézuelle, « on ne change pas de conception du monde comme on change de moteur de bagnole. » Changer de vision du monde prend du temps. Or l’écologie a plusieurs ennemis, notamment deux. D’abord, la simplification, cette inclination, devrais-je dire ce poison, qui fait que l’on présente le monde comme étant binaire alors qu’il est complexe. Les écologistes sont toujours attachés à expliciter cette complexité, ce que devraient faire d’ailleurs les journalistes… Son deuxième ennemi : le temps. Nous vivons dans une société de l’accélération, comme l’a écrit très justement le sociologue allemand Hartmut Rosa. On voit bien qu’il y a une contradiction, un décalage entre le temps politique et le temps de la société. Nous savons parfaitement qu’aujourd’hui nous sommes arrivés à un moment où le temps nous est compté. C’est ce que dit très bien le GIEC quand il parle de la décennie à venir. Il nous reste dix ans pour nous mobiliser afin d’éviter le pire.
Dans cette décennie, il faudra prendre des mesures impopulaires pour rester sous les 2 degrés. Comment concilier les dimensions sociale et écologique face à cette urgence ?
C’est ce que l’on appelle le seuil d’acceptabilité. Ce qu’il faut surtout expliquer, c’est que, plus on attendra, plus les dispositions que l’on prendra seront autoritaires et pourront même engendrer des formes d’écofascisme ou d’écototalitarisme. Donc, c’est maintenant qu’il faut agir. Il est important de comprendre que l’écologie est indissolublement liée à la question de la démocratie. Parce que ces positions-là, il faudra les prendre, elles doivent être consenties, en aucun cas imposées. D’ailleurs, la preuve a été apportée que les grandes catastrophes humaines et politiques, telles que le totalitarisme soviétique, ont entraîné aussi des catastrophes écologiques, comme l’assèchement de la mer d’Aral.
Devons-nous donc faire le deuil d’une société d’opulence ?
Pablo Servigne l’explique très bien dans l’interview située à la fin de la BD. C’est le deuil d’un monde… Tout du moins, le deuil d’une idée, d’un pacte qui a fonctionné pendant très longtemps, jusqu’à la fin des Trente Glorieuses : le pacte « abondance et liberté ». Comme l’analyse très bien le philosophe Pierre Charbonnier dans son livre Abondance et liberté. Pendant longtemps, on a vécu en croyant que l’abondance nous apporterait la liberté, que l’innovation technologique nous apporterait aussi la liberté et le bien-être. Tout cela aujourd’hui est arrivé à son terme. On voit bien que l’on est passé de l’abondance à la rareté, que les ressources de la planète ne sont pas inépuisables et que, plutôt que de travailler à la protection de ces ressources, on réduit nos libertés.
« Pendant longtemps, on a vécu en croyant que l’abondance nous apporterait la liberté, que l’innovation technologique nous apporterait aussi la liberté et le bien-être. Tout cela aujourd’hui est arrivé à son terme. »
Quant à la question de l’innovation technologique qui apporterait forcément le progrès, il suffit d’observer les conséquences des pesticides et de nombreuses grandes innovations industrielles et technologiques qui n’ont pas été une source de bien-être. On le paie aussi avec la Covid-19, laquelle sanctionne des prédateurs qui se rapprochent trop de la vie sauvage, porteuse de virus pathogènes pour l’être humain. Les écologistes interrogent ce rapport à la nature depuis cinquante ans. Aujourd’hui, le débat commence à émerger dans la société, avec une majorité de moins en moins silencieuse, qui commence à s’interroger sur les besoins créés par des innovations qui ne sont pas forcément utiles à la survie de l’espèce humaine sur la planète.
Voyez-vous encore des raisons d’espérer ?
Oui, bien sûr ! Si ce n’était pas le cas, je pense que je me flinguerais. J’ai été journaliste, mon métier consistait à essayer de faire comprendre le monde et ce qui nous entoure. Quand on s’engage dans la vie politique, comme cela a été mon cas pendant longtemps, c’est parce que l’on croit que l’on peut contribuer à changer le monde. Je pense également que les sociétés ne sont pas suicidaires !
En réponse à l’écoanxiété générationnelle, vous avez, dans Les Terrestres, cette réplique : « Où tu vas chercher cette idée absurde qu’il ne faut pas faire d’enfants ? La seule façon de vivre, c’est de donner la vie, leur donner la vie pour qu’ils soient respectueux de la nature et des hommes et pour qu’ils réparent ce monde cabossé que nous leur laissons, et qu’ils nous aident à construire un monde meilleur. » C’est plus qu’un espoir !
Oui, je n’ai rien à retirer de ce que vous citez là, car je pense que quand on a des enfants ou des petits–enfants, on ne pense qu’à une chose, c’est qu’ils puissent vivre dans des conditions acceptables. Donc on se mobilise pour cela. Quand on n’a plus d’enfants, c’est un petit peu la politique de la terre brûlée. Dans mon livre L’écologie pour sauver nos vies, je consacre aussi un long chapitre à la question de la surpopulation en réponse aux conservateurs qui ont lancé la croyance qu’elle est la menace principale pour l’humanité. En 1968, un biologiste, Paul Erhlich, a écrit La Bombe « P ». 7 milliards d’hommes en l’an 2000 (The Population Bomb). Ce livre a entraîné des politiques de stérilisation des femmes à l’instigation des Américains, notamment au Pérou et en Inde. Il s’agit selon moi d’un écran de fumée qui permet de ne pas se poser de questions et de ne pas interroger le modèle dans lequel on est. J’ai essayé de démontrer dans mon livre que la surpopulation est un mensonge, une manipulation.
D’abord, une partie de la planète est frappée par le vieillissement plutôt que par la surpopulation. Ensuite, il a été prouvé dans un certain nombre de pays que l’éducation est un outil essentiel, un levier de lutte contre la surpopulation. Enfin, la question qui se pose est plutôt celle d’une autre répartition des richesses, d’un autre modèle’ agricole et alimentaire, par exemple manger moins de viande puisque les protéines animales « consomment » beaucoup d’espace agricole. Mais, en effet, il y a aujourd’hui dans le mouvement écolo une frange néomalthusienne qui refuse les enfants. Le mouvement GINK (Green Inclination No Kid) défend même l’idée qu’il ne faut pas faire d’enfants pour sauver la planète. C’est également ce que prône ma consœur Laure Noualhat – avec laquelle je partage beaucoup d’options par ailleurs – dans son livre Lettre ouverte à celles qui n’ont pas (encore) d’enfants. Cela peut-être extrêmement dangereux, il ne faut pas oublier que des meurtres de masse sont inspirés par la question de la surpopulation, comme celui de Christchurch en Nouvelle-Zélande.
Il y a un moment assez drôle dans votre BD où vous prenez en stop une écologiste en pleine recherche spirituelle qui parle de transformation profonde de l’être. Vous écrivez : « En nous promettant de vivre moins mal la fin du monde en communiquant avec Gaïa, le spiritualisme agit comme un anesthésiant qui gêne nos esprits critiques et nous éloigne de l’engagement politique nécessaire pour combattre le système. » Avec une autre sémantique, Pablo Servigne parle de travail à faire sur nous-mêmes, de courage, d’espoir, de cœur, il parle de « collapsosophie » à mener parallèlement à la « collapsopraxis », l’action qu’elle active. Dites-vous, chacun avec vos mots, que le changement intérieur va finalement de pair avec le combat social et politique ?
Oui, mais ce que je voulais montrer dans cette petite séquence, avec cette personne tout à fait respectable et qui est vraiment un archétype des écolos que je côtoie depuis longtemps, c’est qu’aujourd’hui, face à l’incertitude du monde et à notre vulnérabilité, à notre fragilité, il y a dans l’écologie – au–delà de la tendance néomalthusienne – un fleurissement de lieux de développement personnel, où est préconisé le retour sur soi-même (« mieux se connaître pour mieux agir »). Je considère ces lieux plutôt comme des anesthésiants. Être plus clair avec soi-même est certes une nécessité, mais cela doit se faire dans l’action et non pas dans ce type de lieu qui vous arrache au terrain des combats.
Un chemin spirituel est tout de même nécessaire pour tendre vers une forme de sobriété heureuse…
Bien sûr, mais il s’agit là d’une autre question, celle de l’espoir et de l’espérance. Si je suis inscrit dans une démarche spirituelle, ce qui est le cas de Pablo Servigne, alors je vais parler d’espérance, de salut. Si je suis inscrit dans une logique humaniste, ce qui est mon cas, je parlerai d’espoir. Mais l’un n’exclut pas l’autre. Beaucoup de militants écolos, y compris de grandes figures, ont aussi été conduits par leur foi. Citons par exemple Jean Pitrau, qui avait créé le mouvement des Paysans travailleurs, devenu la Confédération paysanne. Ce militant chrétien breton, que j’ai fréquenté pendant ma jeunesse au Pays basque, accueillait des insoumis, comme José Bové et sa femme, en échange de travail à la ferme.
Faut-il avoir une forme de foi pour s’engager dans ces combats si difficiles ?
Pour ces militants, la foi a été non pas un réconfort, mais un outil. Quand on a la foi, on se résigne sans doute moins parce que l’on pense qu’il y aura quelque chose après et que ce « monde d’après », si je puis dire, il faut le préparer sur terre.
Pour aller plus loin
- Raphaelle Macaron et Noël Mamère, Les Terrestres, Éditions du Faubourg, 2020
- Noël Mamère, L’écologie pour sauver nos vies, Les Petits Matins, 2020
L’écologie dont parle Noel Mamere n’est que le bon sens dont me parlaient mon père (1914-2001) et ma grand-mère maternelle (1887 – 1965). Le seul point que je discuterai est celui de la population non instruite et mal instruite. Tout est dans l’éducation qui amène à la raison (ce qui est – pour le plus grand nombre – du domaine du raisonnable) par le développement de l’esprit critique. Noel ne propose rien de concret pour éduquer ces populations qui sont manipulées par LA TROP GRANDE CONCENTRATION DE RICHESSES DANS TROP PEU DE MAINS. François 72 ans